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Jeunes Européens Lille
15 avril 2009

Compte rendu de l'interview de Gilles Pargneaux, Tête de liste PS, à l'ISEG le 8 avril 2009

Compte rendu présentation de Gilles Pargneaux, tête de liste PS région Nord Ouest

Organisé par les Jeunes Européens-Lille et l’ISEG Lille

ISEG Lille, 8 avril 2009

* Ce compte rendu fait partie d'une présentation des candidats aux élections européennes. Elle fait suite à l'interview de Olivier Henno( Modem) le 1er avril et aurait du être suivie de la présentation de Dominique Riquet (UMP) le 15 avril qui a malheureusement annulé sa venue.

I-                   Présentation par Gilles Pargneaux

Il faut sensibiliser les citoyens aux élections européennes et évoquer les enjeux de ces élections.

L’Europe que nous avons voulue et construite représente 492 millions d’habitants mais on est un peu dans le désamour. L’Europe est considérée comme lointaine des préoccupations quotidiennes, technocratique.

Nous, les candidats du PS et du PSE, proposons un programme commun à l’ensemble des pays européens, le Manifesto, adopté en Décembre à Madrid.

L’Europe doit être facilitatrice, protéger, et au quotidien influer sur le mieux vivre.

La protection sociale et la sitiation sont différentes selon les pays. Il faut des mesures fortes en matière de lutte pour l’emploi, de mesures de protection sociale, et développer des actions de protection de l’environnement.

L’enjeu est important. La récession économique et la crise sociale sont les plus importants depuis longtemps. Le chômage augmente. Il faut que l’Union Européenne puisse agir, changer l’Europe. Jusque maintenant, il y avait trop de dérégulation et de déréglementation. La récession est le résultat de ces politiques.

Face à la crise, l’Union Européenne a été trop silencieuse, et notamment le conseil des ministres.

Le plan de relance est insuffisant, y compris en Europe et en France.

Le PSE fait plusieurs propositions :

D’abord, utiliser l’article 99 du traité qui permet à l’UE d’agir en matière économique.

Ensuite, développer une croissance écologique. Le PSE plaide pour un développement des transports et réseaux ferrés, une augmentation des fonds structurels, une augmentation des ressources du fond d’ajustement à la mondialisation, une augmentation des énergies vertes et renouvelables.

De plus, il faut mettre l’Europe sociale à l’agenda européen. Les commissaires Neely Kroes et Charlie Mac Greevy ont sans cesse fait obstacle à l’Europe sociale (exemple : dérégulation du rail, service postal, directive Bolkestein qui met en péril le service public).

Le PSE propose une directive cadre d’accès au service public et de droit à la négociation collective (en écho aux arrêts de la Cour de Justice qui remettent en cause la valeur des accords collectifs).

Enfin, il faut mettre l’Europe en tête de la lutte contre le changement climatique. Le PSE propose une action de la Banque Européenne d’Investissement pour financer des infrastructures énergétiques, ainsi qu’une réduction de 30% des gaz à effet de serre.

L’Europe ne doit pas s’occuper de savoir comment le vin rosé doit se fabriquer, dans le coupage entre vin rouge et vin blanc.

Nos propositions, qui sont des grands orientations, sont légitimes qu niveau européen.

Pour les sujets plus mineurs, il faut laisser faire les Etats membres.

Pour financer ces propositions, le PSE propose d’augmenter le budget européen. Il est aujourd’hui à 133 milliards d’Euros, soit 1,24% du PNB. Nous proposons de la passer à 2%, afin de permettre à l’Union Européenne de mieux protéger notamment les consommateurs et la jeunesse.

QUESTIONS :

Q : Comment arriver à une harmonisation européenne ?

R : On peut avoir une harmonisation fiscale, afin d’éviter un dumping fiscal de certains pays membres.

Il faut faire évoluer le traité. Pour faire cela, il faudrait en effet une autre majorité.

Le Parlement Européen enterrine la nomination du président de la Commission Européenne et des membres de la Commission. Le PSE propose que le leader du parti principal au Parlement Européen soit le président de la Commission Européenne.

Le traité de Lisbonne n’est qu’une étape. Il faudrait une réelle évolution.

Il faudrait que l’Union puisse lever l’emprunt.

Il faudrait créer un impôt européen.

Q : Comment augmenter le budget de l’Union Européenne ?

R : Il faudrait augmenter la contribution de chaque Etat membre.

Q : Chaque Etat membre y est-il prêt ?

R : Aujourd’hui, non. Il faut avec les élections européennes créer un rapport de force qui inverse la tendance.

Q : Peut-on continuer à accepter que les pays de l’Est reçoivent plus de droit à polluer que les autres Etats membres ?

R : On ne pourra permettre le développement des nouveaux pays en ayant seulement un rattrapage. Il faut aider ces pays pour que le retard économique soit comblé le plus vite possible.

Il faut aussi avoir des politiques fortes en faveur de l’environnement.

Ces deux élements ne sont pas antinomiques.

La solution est qu’il faut augmenter les fonds structurels pour développer les aides aux régions en restructuration (comme c’est le cas de la région Nord-Ouest pour laquelle je suis candidat). La région Nord-Ouest est celle où il y a le plus d’emplois supprimés à l’occasion de la crise.

On a diminué les fonds structurels alloués au Nord Pas de Calais pour aider les pays de l’Est de l’Europe. Il faudrait aider les deux. Pour faire cela, il faut que l’Union Européenne puisse lever un impôt européen.

Il faudrait une politique industrielle à l’échelle européenne.

Q : Pourquoi vous ? En quoi votre candidature comme député européen est-elle légitime ?

R : Il faut un renouvellement. Je suis un élu local. Au sein de Lille Métropole Communauté Urbaine, je suis vice-président en charge de l’Euro-métropole.

En tant que député européen, je pourrai aider au développement de cette Euro-métropole.

Je bénéficie également d’une légitimité démocratique, puisque j’ai été désigné comme candidat au sein de mon parti.

Pour élaborer les listes, le PS a utilisé trois critères. Le renouvellement, choisir des candidats représentatifs de leur territoire, et assurer la parité et la diversité.

Q : La Turquie va-t-elle entres dans l’Union Européenne ?

R : La position du PS Français et qu’un processus est engagé avec la Turquie, et qu’il faut respecter ce processus.

Il faut que la Turquie réponde à toutes les exigences de l’Union Européenne (égalité homme-femme, droits de l’homme, discrimination).

Le jour où les européens devront se prononcer, ce sera dans 15 ans.

A long terme, je suis personnellement pour la collaboration avec la Turquie. Je trouve que la réaction de Nicolas Sarkozy est blessante.

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